II.       Le commerce électronique

 

A.   Première approche

 

Le e-commerce se différencie du e-business en se concentrant sur le processus d´achat (Catalogue, commande, Transaction, livraison, paiement). Le e-business couvre un plus large champ où la préoccupation principale est l´utilisation de la technologie Internet pour optimiser ou rationaliser l´échange d´information.

 

1.     Quelques définitions du commerce électronique

 

Il existe en effet une grande variété de définitions du commerce électronique.

 

« Le commerce électronique désigne l’ensemble des transactions marchandes effectuées sur un réseau électronique ouvert par l’intermédiaire d’ordinateurs ou d’autres terminaux interactifs ». Rapport Lorentz (1999)

« Le E-commerce représente toute transaction effectuée sur un réseau d'ordinateurs et impliquant le transfert du droit de propriété ou d'usage de biens ou de services» (US Bureau of the Census, 2000)

« Le commerce électronique est une forme de vente assimilable à de la VPC "en ligne" et définie comme tout achat ou vente automatique, conclu sur un terminal interactif de réseau électronique » (CNIS, 2001)

« Le e-commerce représente "la conduite du commerce" à travers un réseau d'ordinateurs utilisant la technologie d'Internet dont les valeurs de transaction peuvent être identifiées » (ECOM/MITI, 2002)

 

 

 

 

            On distingue le BtoC (ventes aux consommateurs par des entreprises), le BtoB (commerce inter-entreprises), le CtoC (transactions entre particuliers), le BtoG (marchés publics). Le BtoB est de loin le plus important parce que les transactions entre entreprises représentent 2/3 du commerce mondial, le processus est plus ancien et, impliquant moins d'acteurs, pose moins de problèmes (pas de problème de paiement par exemple). Le BtoG est certainement la nouvelle frontière du e-commerce (marchés importants dont l'électronisation est facilitée par l'unicité de l'acheteur, l'administration qui doit, toutefois, réformer ses procédures). Le BtoC stagne tandis que le CtoC est stimulé par une mise en relation plus facile et des procédures plus sophistiquées (enchères).

 

 

            Le commerce électronique concerne donc l'ensemble des transactions marchandes opérées sur des réseaux d'ordinateurs. Mais cela ne suffit pas à le définir. En effet, il faut donc voir à partir de quel moment le commerce ainsi délimité devient électronique.

 

 

            La vente en ligne n'est rien d'autre qu'un canal supplémentaire de la VPC, aujourd'hui rebaptisée VAD (vente à distance) pour tenir compte de ce nouveau canal. Car la VPC est toujours resté un phénomène marginal (de 2 à 6% du commerce de détail selon les pays). Il doit bien y avoir des raisons à cela qui ne sont pas de nature technologique car en France, la part de la VPC décline depuis 25 ans en dépit de la multiplication des canaux (téléphone, Minitel, Internet).

 

  

2.     La Fréquentations des sites Internet en France

 

L’évolution de l’indice des visites en début d’année 2006 :

L’indice des visites montre une augmentation du nombre de visites de 13% entre décembre 2005 et janvier 2006.

L’évolution de la durée moyenne des visites en 2005 :

La durée moyenne des visites pour l’ensemble des sites publiés à périmètre constant est de12 mn et 55 s en janvier 2006 contre 13 mn et 14 s en décembre 2005.

 

3.     Quelques chiffres sur la vente sur Internet

 

            Les ventes sur Internet ont progressé de 53% en un an. Selon l’étude publiée par la Fevad, à l’occasion du bilan du commerce électronique 2005, les ventes en ligne ont fortement progressé en France en 2005. Cette étude repose à la fois sur les informations recueillies auprès des 30 sites internet participant au panel de la Fevad et sur le montant agrégé des transactions réalisées par les principales sociétés prestataires de paiement pour le compte de plus de 10 000 sites internet.

 

            Au cours des douze derniers mois, les 30 sites du panel Fevad, qui regroupe les principaux sites de e-commerce ont vu leur chiffre d’affaires bondir de 40%.

            A eux seuls, ces 30 sites totalisent plus de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de la moitié du montant total des ventes sur internet.

En 2005, les 30 sites ont enregistré plus de 43 millions de transactions, ce qui correspond à plus de 100.000 commandes par jour.

 

            Les sites de ventes aux particuliers (hors voyages-loisirs) ont vu leurs ventes progresser de 35 %, en 2005. Les sites de e-tourisme du panel, enregistrent, quant à eux, la plus forte progression, avec une croissance annuelle de 45%. Ainsi, les 7 agences en ligne du panel totalisent un chiffre d’affaires de plus de 2,3 milliards d’euros.

Cette croissance profite tout particulièrement à la vente de billets de transport (+49%) mais aussi à la vente de services (séjours, location de voiture, billetterie événementielle) qui progresse de 43%.

 

            Enfin, les sites spécialistes de vente aux professionnels (B2B) affichent une progression de 41% de leur chiffre d’affaires.

            En 2005, le montant des transactions enregistré par ces plateformes a progressé de 66% par rapport à 2004. Les transactions ont, quant à elles, augmenté de 65% sur la même période.

            Le chiffre d’affaires des ventes sur Internet en 2005 peut-être estimé à plus de 8,7 milliards d’euros et la croissance globale pour l’ensemble des sites de e-commerce à + 53 %.

 

4.     Plus de 10 000 sites marchands recensés

 

            En un an, le nombre de sites marchands actifs est passé de 7 500 à plus de 10 900. Cette explosion montre que le dynamisme actuel des ventes en ligne est également dopé par l’arrivée de nouveaux entrants.

 

            Il y a une part prépondérante des « petits sites ». Sur une base de plus de 10 000 sites, 56% d’entre eux réalisent moins de 10 transactions par mois. Moins de 1% traitent plus de 10 000 transactions par mois.

 

            Ce phénomène témoigne de la diffusion du e-commerce qui touche aujourd’hui des sites de toutes tailles et des entreprises dont l’activité principale n’est pas liée à internet. Après s’être largement ouvert à toutes les couches de la population, le e-commerce se démocratise auprès des entreprises.